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Les difficultés de transport : un frein à l`emploi pour un quart des jeunes - Publication de l`INJEP

Description : Alors que se tiennent les assises nationales de la mobilité, le Baromètre sur la jeunesse de la Direction de la jeunesse, de l`éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) s`intéresse plus particulièrement cette année à la mobilité quotidienne et ses effets sur l`insertion socio-professionnelle des jeunes. Et en particulier des plus précaires.
En 2016, un jeune sur quatre a renoncé à un emploi en raison des difficultés de transport. Un sur cinq a dû abandonner un projet de formation et plus de la moitié a dû restreindre sa vie sociale et ses activités faute de moyen de transport adapté. Tel est l`un des enseignements inédits du Baromètre sur la jeunesse 2017, de la Direction de la jeunesse, de l`éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA), une enquête nationale menée chaque année auprès de 4500 jeunes et réalisée par le CRÉDOC et l`Institut national de la jeunesse et de l`éducation populaire (INJEP).
Ces renoncements s`expliquent d`abord par des coûts de transport trop élevés pour de nombreux jeunes. Ils sont aussi à relier au caractère anxiogène du vécu des déplacements évoqués par trois jeunes sur dix. Ces difficultés sont plus fréquentes chez les jeunes les plus précaires, ce qui ajoute des obstacles supplémentaires à leur insertion socio-professionnelle.
Dans un contexte où le taux de chômage important et la généralisation des contrats de type CDD ou intérims génèrent un accroissement des déplacements, la mobilité empêchée peut être vécue comme un signe d’impuissance sociale, révélant au passage une nouvelle forme d’inégalité entre jeunes sur fond de fractures sociales et territoriales.

Consulter cette publication - INJEP analyses & synthèses n°6 , novembre 2017